Le retour de l’inflation salariale pourrait avoir des conséquences dramatiques dans les pays de l’OCDE
Les Banques Centrales et les États des pays de l’OCDE font aujourd’hui le pari que l’inflation salariale ne reviendra pas. L’absence d’inflation salariale permet de maintenir des taux d’intérêt très bas et la solvabilité budgétaire des États malgré la hausse des taux d’endettement publics (sauf en Allemagne et en Suède ou il diminue) ; elle maintient aussi la solvabilité des agents économiques privés dans les quelques États (Canada, Australie, Suède, France) où leur endettement a continué à augmenter depuis la crise de 2008-2009. Si le fonctionnement des marchés du travail redevenait celui du passé, le retour de l’inflation salariale et la hausse induite potentiellement forte des taux d’intérêt provoqueraient une crise généralisée des dettes publiques dans les pays de l’OCDE, et une crise des dettes privées dans quelques pays ( Canada, Australie, Suède, France ). La faiblesse du pouvoir de négociation des salariés est donc aujourd’hui nécessaire dans les pays de l’OCDE pour éviter une crise financière .