Le retour à l’autarcie financière réduirait le risque de crise mais serait violemment appauvrissant
La libre circulation des capitaux accroît le risque de crise financière et le risque de contagion financ ière entre les pays. Ceci se voit aujourd’hui avec la volatilité des flux de capitaux dans les pays émergents, avec les sorties de capitaux depuis la zone euro. Arrêter la circulation des capitaux serait donc, de ce point de vue, stabilisant. Mais le retour à l’autarcie financière imposerait que chaque pays finance ses investissements avec son épargne nationale. On voit déjà le coût, dans la zone euro, de cette situation avec l’arrêt de la mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro depuis 2010. Pour les pays émergents, être condamnés à financer leur investissement avec leur épargne nationale sans pouvoir s’endetter auprès des pays de l’OCDE impliquerait un recul très important de l’accumulation de capital et de rattrapage du revenu. Le retour à l’autarcie financière, même s’il évite la contagion des crises, n’est donc pas une option.