Le rôle considérable de l’écart croissant entre rendement des fonds propres (ROE), rendement du capital physique (ROACE) d’une part et taux d’intérêt sans risque d’autre part
Dans les pays de l’OCDE, la baisse des taux d’intérêt à long terme sans risque n’a pas entraîné la baisse du rendement exig é des fonds propres des entreprises (ROE) ou du rendement exig é de leur capital physique (ROACE). L’écart croissant entre le taux d’intérêt sans risque et le rendement des fonds propres ou du capital a des conséquences très importantes : la baisse des taux d’intérêt sans risque ne stimule pas l’investissement des entreprises, puisque l’exigence de rentabilité du capital n’a pas diminué, ce qui réduit l’efficacité de la politique monétaire expansionniste ; le co û t de financement des É tats devient beaucoup plus faible que le co û t du capital des entreprises, ce qui doit inciter à utiliser davantage l’endettement public, à mélanger des financements publics et des financements priv é s, en particulier pour réaliser des financements de projets d’horizon très long ; la baisse des taux d’intérêt aussi sur les dettes des entreprises devrait les inciter à utiliser davantage l’effet de levier pour obtenir le niveau élevé exig é du rendement des fonds propres.