Le scénario le plus probable pour les taux d’intérêt à long terme aux États-Unis et dans la zone euro : qu’ils remontent, mais restent nettement inférieurs aux taux de croissance
La reprise économique conduit naturellement à un redressement des taux d’intérêt à long terme aux États-Unis et dans la zone euro, mais nous pensons qu’ils vont cependant rester très nettement inférieurs aux taux de croissance, donc que leur remontée ne constitue pas un danger, pour des raisons de deux ordres : les Banques Centrales ne peuvent pas prendre le risque de laisser remonter les taux d’intérêt à long terme au-dessus des taux de croissance, en raison de la perte de solvabilité des emprunteurs que cela entraînerait ; les politiques monétaires expansionnistes sont inefficaces pour redresser l’inflation, en raison : du faible effet des politiques monétaires expansionnistes sur la demande des ménages et des entreprises ; de la disparition des effets de la Courbe de Phillips. L’inflation va donc rester basse, ce qui va freiner la hausse des taux d’intérêt à long terme. Il ne faut donc pas s’inquiéter de la remontée des taux d’intérêt à long terme.