Le statut des déficits publics des pays de l’OCDE et de la zone euro : d’une anomalie à corriger à une nécessité pour éviter la déflation
Dans le passé, les déficits publics étaient considérés comme une anomalie dangereuse (avec la menace de hausse des taux d’intérêt à long terme et d ’ effet d’éviction ) qu ’ il fallait corriger rapidement. Mais on a bascul é dans une situation d ’ excès croissant (ex ante) de l ’ épargne privée sur l ’ investissement ; dans ce nouvel environnement, les déficits publics sont devenus une nécessité (au-delà d ’ être rendus possibles par les taux d ’ intérêt bas). Sans ces déficits, l ’ excès d ’ épargne conduirait à une déflation. Le niveau très bas des taux d ’ intérêt réels à long terme montre probablement que les déficits publics sont encore trop bas. Ceci ne dispense pas d ’ une réflexion sur une utilisation efficace des déficits publics (pour augmenter la croissance potentielle, pour réduire la pauvreté). On est donc passé d ’ une situation o ù avoir un déficit public élevé é tait un « crime » à une situation où c ’ est une obligation.