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Patrick Artus

Le taux de change de l’euro peut-il forcer la BCE à agir ?

Partons du scénario suivant : La Réserve Fédérale veut mener une politique monétaire restrictive pour reprendre rapidement le contrôle de l’inflation. La BCE ne mène pas une politique restrictive, parce qu’elle a d’autres objectifs (éviter la hausse du chômage, soutenir l’investissement dans la transition énergétique) ou parce qu’elle pense que l’inflation va spontanément reculer. Mais cette configuration provoquerait la poursuite de la dépréciation de l’euro. La question est alors : la dépréciation de l’euro serait-elle suffisante pour entraîner une inflation importée de grande taille et forcer la BCE à réagir, même si elle n’en avait initialement pas l’intention ? On peut estimer qu’un écart de taux d’intérêt entre le dollar et l’euro de 1 point entraîne une dépréciation de l’euro de 3,5 % à 10 % et une inflation supplémentaire dans la zone euro de 0,3 à 1 point. Cela montre que l’écart de taux d’intérêt entre le dollar et l’euro anticipé aujourd’hui (2 points) augmenterait l’inflation de la zone euro de 0,7 à 2 points, ce qui est suffisant pour décider la BCE à agir.
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Natixis
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Patrick Artus

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