Le « taux de protection » des agents économiques par les Etats dans cette crise
Nous regardons les situations des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France, de l’Espagne, de l’Italie. Nous appelons « taux de protection » des agents économiques par les Etats dans la crise du coronavirus en 2020 le ratio de l’augmentation du déficit public par rapport à la perte de PIB anticipée aujourd’hui, et non anticipée avant la crise . Si le taux de protection est de 100%, la hausse du déficit public compense la perte de PIB et les agents économiques du secteur privé ne perdent pas de revenu. On obtient un taux de protection de : 152% aux Etats-Unis 133% au Japon 138% au Royaume-Uni 92% en Allemagne 66% en France 117% en Espagne 106% en Italie Le taux de protection est donc faible en France, anormalement élevé aux Etats-Unis. On peut ensuite décomposer le taux de protection en deux parties : la partie « automatique », qui vient de la perte de recettes fiscales due au recul du PIB ; la partie « discrétionnaire », qui vient des mesures nouvelles de soutien de l’économie. La partie discrétionnaire est forte en Espagne, au Japon, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis (entre 60% et 75%), particulièrement faible en France (20% du déficit total).