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Patrick Artus

Le vrai taux d’endettement public

Beaucoup d’observateurs s’inquiètent de la hausse des taux d’endettement public due à la réaction à la crise du coronavirus. Vont-ils provoquer une crise ? Vont-ils nécessiter une hausse de la pression fiscale ? Mais il faut comprendre que la dette publique irréversiblement achetée par la Banque Centrale (il ne faut pas qu’elle la revende et il faut qu’elle la renouvelle à l’échéance) est de facto annulée. Le déficit public correspondant est financé par la création monétaire et pas par la dette. Le « vrai » taux d’endettement public correspond à la partie de la dette publique qui n’est pas détenue par la Banque Centrale et qu i elle peut provoquer un problème de financement qui est nettement plus bas, et qui ne va pas augmenter en 2020. Il faut donc s’habituer à commenter le taux d’endettement public hors détention par la Banque Centrale. Les pays émettent des obligations souveraines qui sont immédiatement achetées (et donc de facto détruites) par la Banque Centrale et qu’il faut soustraire du stock de « vraies » obligations souveraines. Le Royaume-Uni vient de simplifier d’ailleurs ce mécanisme puisque les déficits publics supplémentaires dus à la crise du coronavirus seront financés par la Banque d’Angleterre sans passer par l’intermédiaire d’une émission obligataire (de gilts ), mais ce que font les autres pays est équivalent à ce que fait le Royaume-Uni.
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