Les 20 ans de l’euro : quel bilan ?
La création de l’euro a eu les coûts macroéconomiques attendus pour les pays de la zone euro : avec la disparition des politiques monétaires nationales, et l’absence de budget fédéral, l’incapacité à corriger les chocs et les structures asymétriques, d’où l’hétérogénéité croissante de la zone euro ; le coût excessif des dévaluations internes qui empêche qu’elles soient utilisées pour corriger les handicaps de compétitivité dus aux écarts entre les fonctionnements des marchés du travail. Mais, la création de l’euro n’a pas eu les avantages microéconomiques attendus, liés à la disparition du risque de change : depuis 2010, la mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro a disparu, et l’épargne ne finance plus les investissements efficaces ; le marché unique n’a pas développé les échanges commerciaux entre les pays, ni permis l’apparition de grandes entreprises dans les secteurs stratégiques. Au total, la création de la zone euro a eu les coûts macroéconomiques prévisibles, mais n’a pas apporté les progrès microéconomiques espérés.