Les asymétries entre les pays de la zone euro sont structurelles et non cycliques : il faut donc des transferts permanents entre les pays, pas un mécanisme d’assurance
Dans l’analyse traditionnelle, les pays de la zone euro subissent des chocs asymétriques . La politique monétaire commune ne pouvant pas réagir à ces chocs, la solidarité entre les pays passe par un mécanisme d’assurance qui est de coût nul à long terme : quand un pays va moins bien que les autres, il reçoit des transferts, qu’il rembourse quand il va mieux que les autres. Mais en réalité, les pays de la zone euro présentent des asymétries structurelles, qui sont permanentes. La solidarité entre les pays passe donc par des transferts permanents des pays en croissance plus rapide (au niveau de vie plus élevé ) vers les pays en croissance plus faible (au niveau de vie plus bas). Évidemment, la mise en place de ces transferts permanents est beaucoup plus compliquée que celle d’un mécanisme d’assurance.