Les Banques Centrales parlent d’une normalisation future de leurs politiques monétaires : sont-elles crédibles ?
Les investisseurs comprennent des déclarations de la Réserve Fédérale et de la BCE qu’il y aura une normalisation des politiques monétaires, avec probablement la stabilisation de la taille du bilan des Banques Centrales en 2022 et le début de la remontée des taux d’intérêt à court terme en 2023. Mais peut-on croire à cette normalisation des politiques monétaires ? Le premier point est qu’elle doit être synchronisée entre les États-Unis et la zone euro si une variation forte de la parité dollar-euro doit être évitée ; le deuxième point est que, avec le niveau très élevé de l’endettement public et le besoin de dépenses publiques restant important, toute remontée des taux d’intérêt à long terme au voisinage des taux de croissance potentielle en valeur serait dangereuse ; le cas de l’Italie dans la zone euro est particulièrement clair ; le troisième point est le risque de retournement fort à la baisse de l’investissement en logements si le taux d’intérêt des crédits immobiliers se rapproche de la croissance du salaire par tête ; le quatrième point est la volonté des Banques Centrales de ramener le taux de participation au moins à son niveau d’avant la crise de la Covid, ce qui prendra du temps ; le cinquième point enfin est le rejet probable par les Banques Centrales d’une action qui ferait chuter les cours boursiers , et la sensibilité des cours boursiers aux perspectives pour la politique monétaire est forte.