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Patrick Artus

Les béquilles du capitalisme néo-libéral : y en aura-t-il une autre après la création monétaire ?

Pour obtenir une rentabilité élevée du capital pour l’actionnaire, le capitalisme néo-libéral déforme continuellement le partage des revenus au détriment des salariés. Il en résulte une faiblesse chronique de la demande des ménages, qu’il faut corriger, et nous appelons « béquilles » du capitalisme néo-libéral les méthodes utilisées pour soutenir la demande en compensant la faiblesse des salaires. Ont été successivement utilisées comme « béquilles » du capitalisme néo-libéral : l’endettement des ménages, ce qui conduit en particulier à la crise des subprimes ; l’endettement public, qui conduit à des crises des dettes, puis à l’impossibilité d’accroître davantage les dettes publiques sans les monétiser ; finalement, la création monétaire avec la monétisation des dettes publiques, c’est-à-dire le passage à l’Helicopter Money. Cette dernière béquille du capitalisme néo-libéral va aussi atteindre une limite, avec les conséquences de l’expansion monétaire massive, amplifiée par la crise de la Covid : bulles sur les prix des actifs, perte de confiance dans la monnaie. S’il n’y a pas d’autre possibilité (une quatrième béquille) pour soutenir la demande, alors le capitalisme néo-libéral connaîtra une grave crise, avec à la fois une crise monétaire et la disparition de la capacité à co rr iger l’effet de la faiblesse des salaires sur la demande.
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Patrick Artus

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