Les choix de politique économique faits aujourd’hui dans l’OCDE vont réduire la croissance de long terme de l’OCDE
Les pays de l’OCDE choisissent aujourd’hui : de faire reculer le risque de récession en menant des politiques budgétaires et monétaires très expansionnistes, ce qui est rendu possible par l’absence d’inflation même au plein emploi ; d’essayer de réduire les inégalités en maintenant la production industrielle au voisinage des acheteurs finaux des biens, en essayant de relocaliser dans les pays de l’OCDE des productions. Ces choix réduisent le risque de récession à court terme et les pertes d’emplois qualifiés. Mais il faut voir que le coût de ces choix est qu’ils vont réduire la croissance de long terme de l’OCDE : il va y avoir mauvaise allocation de l’épargne (vers des investissements et des entreprises inefficaces, vers les déficits publics courants) ; il va y avoir « ruine des épargnants » et des futurs retraité s , qui réduira structurellement la demande ; il va y avoir moindre spécialisation internationale et moindre exploitation des avantages comparatifs des pays, tout ceci conduisant à un freinage à la fois de l’offre et de la demande de biens et services à long terme. Le prix à payer pour éviter les récessions et les inégalités est donc une moindre efficacité de l’économie.