Les conséquences de l’absence de mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro
Depuis la crise des subprimes de 2008-2009, la mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro a disparu, les pays à excédent d’épargne (Allemagne, Pays-Bas) prêtant , à partir de cette date , leur excédent d’épargne au reste du Monde. Nous nous interrogeons, en examinant les situations de l’Allemagne, de la France, de l’Espagne et de l’Italie, sur les conséquences de cet arrêt de la mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro. On s’attend : à ce que les pays qui n’ont pas un excès d’épargne ne puissent plus, après 2010, s’endetter auprès des pays qui ont un excès d’épargne ; donc , à ce que leur taux d’investissement doive reculer ; et en conséquence , à ce que leurs gains de productivité s’affaiblissent. On observe qu’en Espagne et en Italie ces conséquences de l’arrêt de la mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro sont bien présentes ; elles sont présentes, mais moins fortement et moins clairement , en France, mais la France n’avait qu’un faible déficit de sa balance courante en 2008, ce qui est toujours le cas aujourd’hui .