Les conséquences du recul du taux d’emploi aux États-Unis
Quand on compare les États-Unis et la zone euro, on voit le recul considérable du taux d’emploi (de la proportion de la population en âge de travailler qui a un emploi) aux États-Unis. On peut d’abord s’intéresser aux conséquences macroéconomiques du recul du taux d’emploi aux États-Unis. A-t-il fait reculer le PIB potentiel, le revenu par habitant, ou bien a-t-il été compensé par des gains de productivité plus rapides ? On voit que le PIB par habitant aux États-Unis a été soutenu, malgré le recul du taux d’emploi, par des gains de productivité importants. On peut ensuite regarder les effets du recul du taux d’emploi sur les inégalités, sur les politiques redistributives, sur la pauvreté. On voit aux États-Unis, par rapport à la zone euro, une pauvreté et des inégalités de revenu plus fortes. On peut enfin examiner les conséquences sur le marché du travail, sur les difficultés de recrutement, sur le partage des revenus entre sala ires et profits. On voit des difficultés de recrutement plus importantes et plus structurelles aux États-Unis que dans la zone euro, mais elles n’ont pas entraîné de dé form ation du partage des revenus aux États-Unis en faveur des salariés. Elles n’ont donc pas été, jusqu’à aujourd’hui, inflationnistes.