Les coûts microéconomiques de la stabilité budgétaire
Pour éviter l’apparition de crises de s dettes publiques, les Banques Centrales des pays de l’OCDE maint iennent des taux d’intérêt nettement inférieurs au taux de croissance (il y a « répression financière »). Mais le fait d’éviter une crise des dettes souveraines doit être comparé aux coûts de nature microéconomique des taux d’intérêt anormalement bas : la taxation des épargnants soit décourage l’épargne, soit conduit à un taux d’épargne anormalement élevé (si les effets de revenu l’emportent dans les comportements d’épargne )  ; les taux d’intérêt très bas poussent à réaliser des investissements inefficaces (trop d’argent est investi dans l’immobilier, dans les infrastructures, dans les actifs trop risqués…), et à délocaliser excessivement l’épargne vers des pays à taux d’intérêt « normaux » ; ils maintiennent en vie artificiellement des entreprises qui devraient disparaître (les « zombie companies  »)  ; ils n’incitent pas les gouvernements à stabiliser les taux d’endettement public.