Les difficultés structurelles d’une Union Monétaire où un pays a une croissance potentielle nettement plus faible que celle des autres pays
Dans la zone euro, l’Italie a une croissance potentielle nettement plus faible que celle de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France ou de l’ensemble de la zone euro. Comme l’Italie a une croissance de long terme faible, ses recettes fiscales sont faibles aussi, et il en résulte une hausse de l’endettement public plus forte que celle des autres pays , au ssi avec la faible croissance du PIB nominal. Avec une croissance potentielle faible et un endettement public élevé, l’Italie doit payer une prime de risque souverain nettement supérieure à celle des autres pays, et a donc des taux d’intérêt à long terme nettement supérieurs à ceux des autres pays. Et finalement, avec à la fois une croissance plus faible et des taux d’intérêt plus élevés, l’Italie présente un risque de crise de la dette nettement plus élevé que celui des autres pays. Cet exemple montre que, dans une Union Monétaire , une condition de stabilité, d’absence de crise, est que les pays membres aient des taux de croissance de long terme voisins.