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Patrick Artus

Les “dévaluations internes” sont trop coûteuses

En principe, dans une Union Monétaire, quand un pays a un handicap de compétitivité-coût, il pratique une « dévaluation interne », c’est-à -dire une baisse des coûts salariaux par rapport aux autres pays qui rétablit sa compétitivité. Mais, en réalité, une dévaluation interne est trop coûteuse à pratiquer, et n’est donc pas un moyen efficace pour restaurer la compétitivité-coût. En effet : une dévaluation interne réduit la demande des ménages et l’activité réelle, alors qu’une vraie dévaluation en taux de change flexibles, a un effet expansionniste, au moins sur l’industrie ; une dévaluation interne conduit à une baisse de l’inflation, donc à une hausse des taux d’intérêt réel et des taux d’endettement ; une dévaluation interne n’est efficace que si ell e est pratiquée par un seul pays, sans réaction des autres pays. On peut alors envisager une dévaluation fiscale ( 1 ) à la place de la dévaluation interne, mais elle est limitée dans sa taille, et de plus suppose aussi qu’elle n’est pas dupliquée par les autres pays. Voir par exemple E. Fahri , G. Gopinath, O. I tskhoki (2012), Fiscal Devaluation, Working Paper n° 12-10, Federal Reserve Bank of Boston.
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