Les effets redistributifs du Quantitative Easing
La BCE ayant annoncé la réouverture du Quantitative Easing en novembre 2019, il est important de s’intéresser non seulement aux effets macroéconomiques mais aussi aux effets redistributifs du Quantitative Easing . Ces effets redistributifs partent des conséquences du Quantitative Easing  : baisse des taux d’intérêt à long terme, baisse des primes de risque, hausse des prix des actifs. Les bénéficiaires du Quantitative Easing sont donc les emprunteurs (Etats, entreprises, ménages emprunteurs), les détenteurs des actifs (actions, immobilier), souvent des « vieux ». Les perdants du Quantitative Easing sont les prêteurs en obligations (ménages, directement ou par les investisseurs institutionnels), les banques, les acheteurs des actifs, souvent des « jeunes ». On voit que les effets redistributifs totaux du Quantitative Easing ne sont pas nécessairement favorables, puisque le Quantitative Easing enrichit les « vieux » et appauvrit les « jeunes », que les ménages modestes sont souvent investis en obligations, que les banques sont affaiblies. Bien sûr , assurer la solvabilité des emprunteurs est très stabilisant, mais cette solvabilité s’accompagne donc de certains effets redistributifs défavorables.