Les effets redistributifs, les oubliés de l’analyse des politiques monétaires
Nous allons prendre l’exemple de la zone euro, et le cas des politiques monétaires expansionnistes. Les effet s redistributifs de ces politiques, insuffisamment étudiés, peuvent être séparés entre : des effets de « flux » : les flux de paiements d’intérêt des prêteurs vers les emprunteurs sont réduits, ce qui est évidemment mauvais pour les prêteurs et bon pour les emprunteurs ; des effets de « stock » : la hausse de la valeur des actifs financiers et immobiliers est favorable pour les détenteurs d’actifs (en général, personnes âgées à revenu élevé) et défavorable pour ceux qui doivent acheter des actifs (les jeunes). Peut-on être gagnant à la fois en termes de flux et en termes de stock ? Il faut être emprunteur et détenteur d’actifs (c’est le cas par exemple de tous les fonds d’investissement utilisant le levier d’endettement, d’entreprises ayant utilisé l’endettement pour faire des acquisitions…).