Les entreprises de la zone euro vont-elles pouvoir rester compétitives après la crise du coronavirus ?
On parle beaucoup de relocalisation s de productions, aujourd’hui délocalisées dans les pays émergents, au profit de la zone euro. Mais pour qu’un mouvement significatif de relocalisation puisse avoir lieu, il faut que les entreprises de la zone euro restent compétitives après la crise ; sinon, les relocalisations vers l’Europe ir ont en réalité en Europe Centrale, en Afrique du Nord. Or, cette compétitivité va être menacée : par le coût des normes climatiques et environnementales plus sévères en Europe que dans le Reste du Monde ; par les nouvelles normes sanitaires liées à l’épidémie de Covid  ; par la modification de la structure de la demande, des comportements de consommation, qui va faire apparaître une chute de l’utilisation des capacité s dans certains secteurs ; par une pression des opinions en faveur d’un partage des revenus plus favorable aux salariés. Comment les Etats peuvent-ils alors aider les entreprises de la zone euro à rester compétitives ? On peut penser : à une taxation du CO 2 aux frontières de l’Union Européenne qui permet d’avoir des normes climatiques plus sévères en Europe ; à une baisse des impôts qui accroissent les coûts de production des entreprises : cotisations sociales p ou r le coût du travail, impôts sur la production p ou r le coût du capital ; au « partage des profits », un soutien au revenu des salariés qui n’augmente pas le coût du travail.