Les européens ne se sentent plus protégés contre les risques
Une des raisons de la perte de confiance des européens (nous regardons dans la zone euro), de la montée du populisme, du nationalisme, est que les européens ne se sentent plus protégés contre les risques : le risque de chômage, avec la flexibilité accrue des marchés du travail, le recul du syndicalisme ; le risque de désindustrialisation, de pertes d’emplois qualifiés, de déclassement, avec le libre-échange, la concurrence des pays émergents ; le risque de recul de la générosité de la protection sociale, avec la concurrence fiscale, le risque de délocalisations ; le risque de perte de patrimoine, avec la répétition des crises financières. Les institutions qui protégeaient autrefois contre les risques (syndicats, code du travail, frontières et droits de douane , contrôles des capitaux, s ystèmes publics de protection sociale , régulation des banques et des marchés financiers) sont affaiblies, et cet affaiblissement est rejeté le plus souvent par les opinions.