Les gagnants et les perdants du capitalisme néo-libéral : une situation en réalité complexe
On avance souvent une vision simple du capitalisme néo-libéral : il est favorable aux actionnaires des entreprises, défavorable aux salariés. Mais la réalité est plus complexe. Le capitalisme néo-libéral a organisé la déformation du partage des revenus au détriment des salariés et les délocalisations. Il en a résulté la faiblesse des hausses de salaire, la faiblesse des hausses de prix, la baisse forte des taux d’intérêt et la hausse des prix des actifs. On voit alors qu’il y a quatre gagnants du capitalisme néo-libéral : les actionnaires bien sûr, mais aussi les consommateurs, les emprunteurs et les détenteurs de patrimoine. Ces quatre gagnants constituent un bloc puissant au détriment des perdants qui sont les salariés : le capitalisme néo-libéral est encore solide.