Les inégalités de revenu et de patrimoine : mal nécessaire qu’il faut accepter, ou conséquence d’une déficience de l’économie ?

Il existe deux présentations des inégalités (de revenu et de patrimoine) : soit il s’agit d’un mal nécessaire pour avoir du progrès technique et de la croissance : les innovations enrichissent normalement ceux qui les réalisent et les entreprises qui les développent ; soit elles sont le reflet d’une déficience de l’économie ; il peut s’agir d’une déformation anormale du partage des revenus au détriment des salariés, ou bien d’un niveau anormalement faible du taux d’emploi qui implique qu’une proportion élevée de la population n’a pas accès au marché du travail, ou bien encore à la désindustrialisation. Si la première version (mal nécessaire) des inégalités est la bonne, il faut les accepter ; si la seconde version (déficiences structurelles de l’économie) est la bonne , il faut les corriger, mais la manière efficace de le faire est alors de corriger les déficiences structurelles de l’économie, plutôt que de tenter de corriger ex post les inégalités par les politiques redistributives. La comparaison de s pays de l’OCDE semble montrer : que les inégalités de revenu reflètent les déficiences de l’économie ; que les inégalités de patrimoine résultent de l’effort d’innovation et de développement des entreprises.