Les investissements et les dépenses qui favorisent la croissance sont insuffisants dans la zone euro

La comparaison des pays de l’OCDE montre que les pays qui ont une croissance de leur productivité plus forte sont les pays qui ont un niveau d’investissement en nouvelles technologies et un niveau de dépenses de Recherche-Développement élevé s . La zone euro a un niveau d’investissement en nouvelles technologies et de dépenses de Recherche-Développement beaucoup plus bas que les États-Unis. Cela reflète la différence de philosophie économique entre les États-Unis et la zone euro : les États-Unis savent qu’un niveau élevé d’investissement et de dépenses de Recherche-Développement est aujourd’hui nécessaire, et qu’avoir un déficit public et un déficit de la balance courante élevés est acceptable pourvu que ces déficits financent des investissements et des dépenses qui généreront un supplément de croissance. Au contraire, la zone euro préfère limiter les déficits publics, avoir des excédents extérieurs ; ce choix de stratégie économique réduit la croissance de la zone euro, réduit son attractivité pour les investissements de non-résidents par rapport aux États-Unis, et empêche que les capitaux internationaux choisissent de se diriger vers la zone euro. Le conservatisme de la politique économique de la zone euro la rend peu attractive pour les investisseurs puisque ce conservatisme aboutit à une croissance faible.