Les investisseurs vont-ils (doivent-ils) revenir dans les pays émergents malgré les fondamentaux défavorables ?
Les pays émergents (hors Chine), à des degrés divers, sont affectés par la détérioration de leurs termes de l’échange, due d’une part à la dépréciation du change avec la hausse de l’aversion pour le risque, d’autre part à la baisse des prix des matières premières avec le recul du PIB mondial. La détérioration des termes de l’échange dégrade les perspectives de croissance et accro î t la fragilité économique et financière des pays émergents, cependant avec une forte hétérogénéité entre les émergents : la question pour les investisseurs est de savoir si le supplément de rendement offert par les dettes ou les actions des pays émergents est suffisant pour couvrir ce risque accru. Quand on compare la situation présente à celles du passé, on voit que les excès de rendement sur les actifs des pays émergents n’ont jamais couvert le risque de change des émergents. Ceci devrait décourager les investisseurs.