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Patrick Artus

Les limites au transfert des risques à l’État

La tendance aujourd’hui est de demander à l’État de réaliser de plus en plus d’investissements risqués (investissements dans les industries du futur, dans l’innovation) et d’assurer de plus en plus de risques (financement en crédit et en actions des entreprises, risque de recul du revenu des ménages, risque de faillite des entreprises, garantie par l’État de certains types d’épargne, d’actifs financiers … ). Ceci pose la question importante des limites au transfert des risques à l’État. On peut penser : que l’État est mieux capable que les autres agents économiques de transférer du revenu dans le temps par l’endettement ; l’État peut donc gérer des risques cycliques de grande taille ; mais que la situation est différente en ce qui concerne les risques permanents, non cycliques (innovation, nouvelles industries, fonds propres des entreprises, produits d’épargne) : si l’État fait des pertes importantes en ayant pris ces risques, il devra se refinancer en accroissant les impôts, et il va donc alors rendre les risques au secteur privé. La question du transfert des risques à l’État est donc très différente en ce qui concerne les risques cycliques et les risques non cycliques.
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Natixis
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Patrick Artus

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