Les marchés d’actions anticipent-ils la déformation à venir de la structure sectorielle de l’économie ?
On peut anticiper que la structure sectorielle des économies va se déformer fortement après la crise du coronavirus, avec le recul de la demande de biens durables, du tourisme, la progression de la distribution en ligne, du travail à la maison, le souci accru du climat et de l’environnement. Ceci permet d’identifier : des secteurs d’activité qui risquent d’être durablement en difficulté : biens d’équipement et matériel de transport, immobilier commercial, énergies fossiles, tourisme, distribution traditionnelle, transport aérien, services financiers (en raison des difficultés des secteurs qui précèdent) ; des secteurs d’activité qui devraient être en bonne santé : biens de consommation courante, agro-alimentaire, services à la personne, biens et services technologiques, pharmacie, énergies renouvelables. Nous nous demandons si les marchés d’actions (aux Etats-Unis et dans la zone euro) réagissent conformément à cette perspective d’évolution des différents secteurs de l’économie. Nous voyons la cohérence très bonne, presque parfaite, entre la réaction sectorielle des marchés d’actions et la situation des différents secteurs d’activité telle que nous l’anticipons.