Les marchés financiers de l’Italie peuvent-ils résister au départ de M. Draghi ?
La victoire probable aux élections législatives du 25 septembre en Italie des partis d’extrême droite peut-elle déclencher une crise sur les marchés financiers de l’Italie ? Cela dépendra : des annonces de politique économique et de l’attitude vis-à-vis de l’Europe du n ou veau gouvernement (normalement dirig é par Giorgia Meloni ) ; toute décision qui irait dans le sens d’un conflit avec l’Union Européenne (renégociation de Next Generation EU par exemple) aurait un effet très négatif sur les marchés financiers italiens ; de l’éligibilité de l’Italie au « Transmission Protection Instrument » (TPI), qui permet à la BCE de contrôler les écarts de taux d’intérêt entre les pays de la zone euro. Au-delà du réinvestissement des amortissements du PEPP, l’utilisation d’achats stérilis é s de dette publique d’un pays par la BCE, c e pays doit avoir une trajectoire budgétaire compatible avec les règles budgétaires et avoir une politique macroéconomique soutenable. La BCE considérera, pour décider si un pays est éligible au TPI, les vues de la Commission Européenne , de l’ESM, du FMI et ses vues propres . Si le nouveau gouvernement italien mène une politique budgétaire très expansionniste (G. Meloni a dans son programme le passage à une flat tax à 15 %), l’Italie pourrait perdre son éligibilité au TPI. Une politique industrielle nationaliste (rejet des entreprises étrangères) irait aussi dans cette direction.