Les marchés financiers ne croient toujours pas au risque d’une inflation durable
Quand on regarde (aux États-Unis, dans la zone euro) : les anticipations d’inflation à diverses maturités ; la courbe des taux d’intérêt ; on voit que les marchés financiers anticipent un retournement assez rapide à la baisse de l’inflation et en conséquence des taux d’intérêt nominaux. Mais les pressions inflationnistes sont fortes et durables : arrêt des livraisons de matières premières depuis la Russie ; transition énergétique ; rattrapage des pertes de pouvoir d’achat ; raretés diverses (énergie, autres matières premières, transport, composants…). Il faudrait pourtant une hausse beaucoup plus forte des taux d’intérêt pour qu’effectivement l’inflation se retourne rapidement. Il semble incohérent de croire à la fois à une hausse modérée des taux d’intérêt et à un retournement rapide à la baisse de l’inflation.