Les mécanismes budgétaires et monétaires centraux aujourd’hui sont toujours largement incompris
On voit se multiplier aujourd’hui les articles et interventions qui suggèrent : d’augmenter les impôts (en particulier sur les hauts revenus, les hauts patrimoines, les multinationales…) afin de redresser la situation des finances publiques, de financer les nouvelles dépenses publiques qui sont nécessaires ; d’annuler les dettes publiques détenues par les Banques Centrales pour réduire le poids des dettes publiques sur les Etats ; d’utiliser le Quantitative Easing au bénéfice du plus grand nombre de personnes les plus en difficulté, et pas « au bénéfice des banques ». La multiplication de ces propositions montre que deux mécanismes centraux sont toujours incompris : le fait que les dettes publiques irréversiblement, définitivement détenues par les Banques Centrales sont de fait annulée s  ; inutile donc de les annuler explicitement (ce qui serait de plus très dangereux) ou d’augmenter les impôts si la Banque Centrale renonce à réduire dans le futur la taille de son bilan ; la fait que les Etats et les Banques Centrales ont déjà mis en place aujourd’hui un Quantitative Easing ciblé sur les agents économiques en difficulté, et qu’il ne sert donc à rien de protester parce qu’ils ne le feraient pas.