Les politiques monétaires et budgétaires expansionnistes sont-elles substituables ou complémentaires ?
L a thèse usuel le e s t celle de la substituabilité entre politique monétaire expansionniste et politique budgétaire expansionniste : si les É tats mettent en place une politique budgétaire suffisamment stimulante , alors les B anques C entrales pourront sortir des politiques monétaires très stimulante s. C ette thèse est souvent mise en avant aujourd ’ hui pour les États - Unis ( si l ’A dministration Biden met en place des déficits publics très important s, la Réserve F édérale pourra a rrêt er ses achats de titres) et pour la zone euro ( le soutien de la BCE e s t moins nécessaire grâce au x plan s de relance des États et de l ’ Union E uropéenne ). Mais l a thèse contraire est celle de la complémentarité entre politique monétaire expansionniste et politique budgétaire expansionniste . P lus les déficits publics sont élevés et plus la dette publique augmente, plus il est nécessaire que la politique monétaire soit expansionniste pour maintenir la solvabilité budgétaire des É tats ( il y a « fis cal dominance »). Si la thèse de substituabilité est juste , on pourra observer en 2022 un début de réduction ( de « tapering ») des achats de dette publique par les B anques C entrales aux États-Unis et dans la zone euro . M ais si la thèse de la complémentarité e s t juste, les achats de dette publique vont rest er extrêmement important s pendant de nombreuses années. Nous examinons la vraisemblance des deux scénarios.