Les prix de l’immobilier reviennent à des niveaux plus durables en Europe

La demande de logements a été attisée par le changement des préférences, les acquéreurs privilégiant de plus en plus les biens avec jardin et plus d’espace pour travailler à domicile en raison de la pandémie. L’augmentation de la flexibilité du travail, les difficultés d’accès à la propriété ainsi que l’expérience du confinement ont incité les ménages à déménager vers des villes plus petites, des zones moins denses et les grandes banlieues des grandes villes. Les principaux fondamentaux qui ont nourri cette demande soutenue ont été : i/ des taux d’intérêt qui n’ont jamais été aussi bas, ii/ un accès plus facile au crédit bancaire, iii/ l’épargne « forcée » induite par les confinements, iv/ les programmes de maintien de l’emploi et des revenus, et v/ les rendements attractifs des investissements immobiliers par rapport aux autres actifs. Pour la période à venir, les conditions du marché du travail devraient rester favorables, même si les contraintes liées à l’offre ont ralenti la reprise pour l’instant. Si la croissance de l’emploi sera positive, la croissance des revenus devrait rester relativement modérée (elle augmentera moins que les prix de l’immobilier) en 2022. Cette situation, conjuguée à des valorisations élevées, rendra l’accès à la propriété plus difficile pour les ménages. En outre, l’accessibilité du marché hypothécaire va se détériorer. Les normes de crédit pour les prêts immobiliers vont progressivement se durcir dans un contexte de réduction des achats d’actifs par les banques centrales et de politiques macroprudentielles plus restrictives. Dans l’ensemble, les difficultés d’accès à la propriété et les conditions de prêt un peu plus strictes réduiront la demande de logements, ce qui, avec le dynamisme de l’activité de construction, limitera l’augmentation des prix immobiliers .