Les quatre évolutions qui structureront les économies réelles et les marchés financiers après la fin de la crise sanitaire
Nous pensons que quatre évolutions vont structurer à la fois les économies réelles et les marchés financiers des pays de l’OCDE après la fin de la crise sanitaire : la hausse de l’aversion pour le risque ; elle devrait conduire au désendettement des ménages et des entreprises, donc à la baisse de la demande de biens durables ; à la hausse des primes de risque (sur les actions, les obligations d’entreprises, le crédit bancaire) ; la hausse de l’endettement des entreprises, qui conduit d’une part au recul de leurs dépenses (salaires, investissement) ; d’autre part, à la dégradation de leur situation financière (de leur rating), d’où la hausse encore plus forte de leur coût de financement ; la hausse de l’inflation, avec les relocalisations et les pressions salariales ; il en résulte normalement la pentification des courbes des taux d’intérêt et le recul de l’investissement ; la liquidité très abondante fournie par les Banques Centrales, qui soutiendra les prix des actifs financiers et immobiliers et compensera (partiellement, totalement ?) la hausse des primes de risque ; mais qui accroîtra l’instabilité financière (bulles, volatilité forte des prix des actifs et des taux de change, capitaux déstabilisants).