Les taux d’intérêt bas dans la zone euro semblent avoir beaucoup d’effets négatifs mais peu d’effets macroéconomiques
On attend de taux d’intérêt très bas qu’ils réduisent l’épargne et accroissent l’investissement, donc qu’ils fassent disparaître un éventuel excès d’épargne sur l’investissement. On n’a pas observé cela dans la zone euro, par contre on a observé de puissants effets redistributifs des taux d’intérêt bas, avec la baisse des intérêts payés par les emprunteurs et des intérêts reçus par les prêteurs. Cette redistribution a permis le redressement de la solvabilité des emprunteurs, mais n’a donc pas conduit à une modification importante de l’équilibre épargne-investissement, ce qu’on aurait normalement pu attendre : ce sont les emprunteurs qui investissent, et normalement la propension à épargner des prêteurs est plus élevée que celle des emprunteurs.