Les taux d’intérêt réels vont être invraisemblablement négatifs
La guerre en Ukraine conduit à la fois : à une baisse initialement des taux d’intérêt à long terme avec la hausse de l’aversion pour le risque et le report dans le temps du durcissement des politiques monétaires, particulièrement en Europe ; à une hausse de l’inflation, avec la hausse des prix des matières premières, que nous estimons à 1,2 point aux États-Unis, 2,4 points dans la zone euro, 1,3 point au Royaume-Uni. Les taux d’intérêt réels à long terme vont donc être incroyablement négatifs, ce qui va soutenir la demande de biens et services, les marchés financiers et les finances publiques au moment où elles sont atteintes : par le recul des salaires réels ; par le besoin de soutenir les ménages et les entreprises en difficulté par des transferts publics ; par la rupture des relations économiques avec la Russie.