Les trois utilisations possibles de l’excès de monnaie
Nous regardons les situations des Etats-Unis, de la zone euro, de la France. La crise de la Covid a conduit : d’une part à une hausse du taux d’épargne des ménages (qui n’ont pas pu ou pas voulu consommer) et à un recul de l’investissement des entreprises ; d’autre part à un déficit public massif, qui a compensé la perte de revenu pour les ménages et les entreprises, et qui a été monétisé ; au total, en cumulant ces deux évolutions, à un excès de l’épargne privée sur l’investissement (absence de perte de revenu, hausse de l’épargne, baisse de l’investissement) investi sous forme de monnaie. On voit alors la question centrale pour prévoir la suite : que vont faire les ménages et les entreprises de cet excès de monnaie ? Le garder sous forme de monnaie sans rien en faire ? Le dépenser (investissement, consommation) ? L’utiliser pour acheter d’autres actifs (actions, immobiliers) ? Dans le premier cas, il ne se passera rien ; dans le second cas, il y aura reprise forte de la demande ; dans le troisième cas, il y aura forte hausse des prix des actifs.