Les évolutions récentes ne favorisent pas le retour de la mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro
La mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro est indispensable : elle permet de financer les investissements efficaces, elle permet de diversifier les portefeuilles et de partager les risques entre les pays. Mais pour que la mobilité des capitaux revienne entre les pays de la zone euro (que l’Allemagne et les Pays-Bas acceptent de prêter à nouveau leur excès d’épargne aux autres pays de la zone euro), il faut : rétablir la confiance dans la solvabilité des emprunteurs (Etats, banques…) ; qu’ investir (ou prêter) dans la zone euro soit au moins aussi attrayant qu’investir (ou prêter) dans le Reste du Monde. Or, les évolutions récentes sont, de ces deux points de vue, défavorables : la crise italienne jette un doute sur la capacité des pays de la zone euro à assurer leur solvabilité budgétaire , et conduit à des sorties de capitaux obligataires depuis l’Italie et globalement depuis la zone euro ; le fort recul des cours boursiers, le recul de la croissance et le niveau qui va rester très bas des taux d’intérêt poussent à investir dans le Reste du Monde. Les épargnants allemands ou hollandais sont donc peu incités aujourd’hui à prêter à nouveau aux autres pays de la zone euro.