L’exigence élevée de rentabilité des fonds propres pour les actionnaires : incite-t-elle les dirigeants d’entreprise à être efficaces, ou bien à prendre des décisions dangereuses et défavorables ?
L’exigence de rentabilité des fonds propres pour les actionnaires (de RoE) est très élevée (15 % environ). Une analyse « optimiste » conclut que cela résout le problème d’agence entre les actionnaires et les dirigeants des entreprises en incitant les dirigeants à être efficaces, à moderniser les entreprises, à innover. Une analyse « pessimiste » conclut que la seule solution pour obtenir cette rentabilité élevée des fonds propres est que les dirigeants fassent des choix dangereux : hausse du levier d’endettement (rachat s d’actions), déformation du partage des revenus au détriment des salariés, délocalisations, recherche de rentes de monopole. L’analyse des évolutions observées montre que les deux thèses sont probablement correctes : certains dirigeants ont réagi en innovant, d’autres en faisant les choix « dangereux ».