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Patrick Artus

L’hétérogénéité croissante de la zone euro est conforme à la théorie, et pose un important problème

L’observation des évolutions des gains de productivité, de la taille de l’industrie ou du tourisme, de l’endettement du secteur privé, de la compétitivité-coût, du niveau de revenu, montre l’hétérogénéité croissante de la zone euro. P. Krugman (1) nous avait prévenus : après la constitution d’une Union Monétaire, la disparition du risque de change permet aux pays d’exploiter leurs avantages comparatifs ; ils se spécialisent alors différemment, ce qui explique l’augmentation de l’hétérogénéité. Même si les politiques budgétaires avaient davantage de liberté, et pouvaient être plus expansionnistes dans les pays en croissance plus faible, l’hétérogénéité structurelle ne pourrait pas être durablement corrigée. Même s’il y avait un budget fédéral de grande taille, il ne corrigerait qu’une fraction de l’hétérogénéité. Il va donc falloir s’habituer à l’hétérogénéité croissante des pays de la zone euro, à la dispersion croissante de leurs caractéristiques économiques. P. Krugman, Lessons of Massachusetts for EMU in F. Torres, F. Giavazzi “Adjustment and growth in the European Monetary Union” Cambridge University Press, 1993
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