Libéralisme : au départ, sur chaque sujet, l’idée était attrayante, mais les inconvénients ont été sous-évalués

Le libéralisme économique, dans chacune des composantes, part d’une idée attrayante : la gouvernance des entreprises doit être basée sur la maximisation des profits pour les actionnaires ; l’idée est que ceci force les entreprises à être efficaces et innovantes, et que c’est à l’Etat et non aux entreprises à mener les politiques redistributives. Mais la conséquence de ce choix a été que les entreprises ont accru leurs profits non en étant plus efficaces mais en déforma n t le partage des revenus en leur faveur, et que les Etats n’ont pas pu corriger les inégalités ainsi créées ; la libre circulation internationale des biens et services et du capital a comme objectif une affectation efficace de l’épargne et la possibilité d’exploiter les avantages comparatifs des pays ; mais il en a résulté un détournement de l’épargne vers les Etats-Unis, une variabilité excessive des flux de capitaux et des taux de change, les pertes d’emplois industriels dans les pays de l’OCDE. Les inconvénients du libéralisme, alors que l’idée initiale était pertinente, conduisent aujourd’hui à sa mise en question.