L’inflation sera, après correction des effets de base, des conséquences de la baisse des prix des importations, nettement supérieure à 2 % en régime de croisière dans la zone euro
Quand on mesure l’inflation de la zone euro : par la hausse des prix de consommation corrigée de la baisse des prix des importations ; ou par la hausse du prix du PIB (de l’ensemble de la valeur ajoutée) ; on voit que l’inflation « véritable » reste aujourd’hui considérablement supérieure à 2 % (elle est de 3,7 % à 5 %) et que sa vitesse de ralentissement est lente. Puisque la baisse du prix des importations devrait disparaître dans 6 mois, cela implique que l’inflation sous-jacente réelle de la zone euro va rester nettement supérieure à 2 % (à la fin de 2024, elle sera probablement de 3 % à 3,5 % selon la méthode de calcul) et que ce n’est qu’en supposant que les prix des importations vont continuer à reculer qu’on peut conclure que la BCE a une marge de manœuvre pour baisser ses taux d’intérêt.