L’inflation spontanément supérieure à 2 %, et plus l’inflation spontanément inférieure à 2 %
Depuis la crise des subprimes, l’inflation (aux États-Unis, dans la zone euro, au Royaume-Uni) était spontanément inférieure à 2 %, même dans les périodes de plein emploi. Cela permettait à la politique monétaire de rester perpétuellement, pendant tout le cycle économique, expansionniste. Mais aujourd’hui, avec la réapparition de raretés (énergie, matières premières, travail, transport…) , l’inflation va redevenir (comme c’était le cas avant la crise des subprimes, et encore plus dans les années 1980-1990) spontanément supérieure à 2 %. Il va donc falloir que les Banques Centrales maintiennent l’inflation en dessous de 2 %, c’est-à-dire passent à une politique monétaire restrictive dès que le taux de chômage se rapproche du taux de chômage structurel, c’est-à-dire utilisent une politique monétaire fortement contracyclique. On va donc retrouver les cycles du passé, avec des récessions résultant de la réaction de la politique monétaire à l’inflation.