L’inflation vient d’un conflit de répartition validé par la Banque Centrale
L’observation des évolutions passées montre que, pour qu’il y ait inflation, il faut : Qu’il y ait conflit de répartition, c’est-à-dire que les entreprises réagissent en augmentant leurs prix à la hausse des salaires (de la part des salaires dans le PIB) ; le conflit de répartition est d’autant plus inflationniste que l’indexation des salaires aux prix est forte. Que la Banque Centrale valide le conflit de répartition, c’est-à-dire n’essaye pas d’empêcher la hausse des salaires et des prix par une politique monétaire restrictive. On s’était trouvé dans cette situation dans la seconde moitié des années 1970 et au début des années 1980. Aujourd’hui : le pouvoir de négociation des salariés n’est pas suffisant pour qu’il y ait conflit de répartition ; il faudrait un fort recul du taux de participation et une forte remontée de la syndicalisation pour redonner aux salariés un pouvoir de négociation suffisant pour qu’il y ait conflit de répartition ; l’indexation des salaires aux prix est très faible ; les Banques Centrales, même si elles ont un biais expansionniste, réagiraient à une hausse plus forte des salaires et des prix, ne mèneraient pas une politique a ccommod ante vis-à-vis de l’inflation comme à la fin des années 1970. Cela rend très improbable un vrai retour de l’inflation .