L’intermédiation financière prélève-t-elle des ressources excessives ?
On avance souvent qu’un des problèmes importants avec la finance contemporaine est que l’intermédiation financière est devenue trop coûteuse. Le prélèvement sur la valeur ajoutée nécessaire pour couvrir le coût de l’intermédiation (de la transformation de l’épargne des ménages en financement de l’économie) serait trop élevé, en particulier parce que les rémunérations des personnes travaillant dans la finance o u les profits des intermédiaires financiers sont eux-mêmes trop élevés. Si l’intermédiation financière est effectivement trop coûteuse, le coût du capital, le coût du financement des investissements est anormalement élevé, et il y a un recul de l’investissement et de la croissance de long terme. Nous regardons comment a évolué le coût de l’intermédiation financière dans les pays de l’OCDE, par rapport à la taille de l’intermédiation réalisée. Nous voyons que depuis 30 ans ce coût a reculé (par rapport à la taille de l’épargne intermédiée), ce qui est rassurant.