L’Italie cumule les ennuis
On connaissait déjà certaines des difficultés structurelles de l’Italie : l’absence des gains de productivité, qui conduit à une croissance potentielle très faible ; la faiblesse des compétences de la population active qui conduit à un taux d’emploi très faible, donc à un niveau de production anormalement faible, donc à des recettes fiscales faibles ; en conséquence, la dégradation des finances publiques de l’Italie, qui conduit à la menace permanente d’une crise de la dette ; en conséquence aussi, une déformation du partage des revenus au détriment des entreprises, puisqu’il n’y a pas de gains de productivité, d’où la faiblesse de l’investissement (d’autant plus que seulement 40 % du plan Next Generation EU a pu être pour l’instant affecté à des projets) qui entr etie n t celle de la pro ducti vité . Toutes ces difficultés conduisent à une forte fragilité économique et financière de l’Italie. Mais on réalise aujourd’hui qu’il y a une fragilité supplémentaire qui est la forte dépendance énergétique vis-à-vis des énergies fossiles en particulier importées de Russie. La situation globale de l’Italie est donc fortement défavorable, et nécessite une surveillance par la BCE.