L’Italie va contraindre durablement les politiques budgétaires et la politique monétaire de la zone euro
On connaît les difficultés multiples de l’Italie : absence de gains de productivité, recul du pouvoir d’achat, sous-investissement, inefficacité du système éducatif, perte de compétitivité et de parts de marché, désindustrialisation, faible effort de recherche et d’innovation, fragilité des finances publiques et des banques, faiblesse du taux d’emploi… Il existe clairement une menace venant de l’Italie sur la stabilité de la zone euro, comme il a existé une menace venant de la Grèce. L’existence de cette menace met une forte pression : sur la politique budgétaire : il faut une solidarité durable vis-à-vis de l’Italie pour qu’elle puisse réaliser les investissements publics nécessaires, comme cela a commencé à être fait avec le Plan de Relance européen ; sur la politique monétaire : il faut que la BCE ait un engagement à empêcher perpétuellement une hausse anormale des taux d’intérêt à long terme de l’Italie qui conduise à la perte de solvabilité budgétaire.