L’Italie va-t-elle vraiment mieux ?
Il existe un assez large consensus pour estimer que la situation économique structurelle de l’Italie s’améliore grâce aux politiques menées par M. Draghi : réforme de la concurrence (appels d’offre s publics, transports, énergie) ; obtention d’un financement massif par l’Europe (191 milliards d’euros sur 6 ans), réforme du cadastre, de la justice (réduction des délais) , des retraites, annonce d’une réforme fiscale ( lutte contre l’évasion fiscale et les niches fiscales, baisse de la taxation du travail, des impôts de production, simplification de la TVA). Mais peut-on effectivement devenir optimiste au sujet des perspectives économiques pour l’Italie ? Voit-on des signes d’amélioration structurelle en ce qui concerne : le système éducatif, l’employabilité des jeunes ; le taux d’emploi , le chômage structurel ; les gains de productivité, l’effort d’investissement et de modernisation ; les finances publiques et l’attitude des investisseurs ; la situation financière des entreprises ; le poids de l’industrie et les parts de marché ? On voit que la situation de l’Italie continue de se dégrader, dans l’absolu et vis-à-vis des autres pays de la zone euro, pour tous ces critères sauf la situation financière des entreprises. L’optimisme concernant la situation économique structurelle de l ’ Italie est donc grandement exagéré.