L’objectif d’inflation a toujours perturbé la politique monétaire de la zone euro
Le fait que la BCE ait un objectif d’inflation des prix des biens et services a conduit : De 2002 à 2007, à une politique monétaire trop expansionniste, avec l’inflation assez faible, qui n’a pas pu empêcher les bulles sur les prix de l’immobilier et l’excès d’endettement ; De 2008 à 2013, à une politique monétaire trop restrictive compte tenu de la situation cyclique, parce que les poussées des coûts salariaux et donc le risque d’inflation, ont conduit la BCE à maintenir une politique assez restrictive ; De 2015 à 2019, à une politique monétaire de plus en plus expansionniste avec l’inflation faible, d’où le retour d’une bulle immobilière, l’absence de marge de manœuvre de la politique monétaire s’il y avait recul de la croissance, l’affaiblissement des intermédiaires financiers… L’objectif d’inflation a donc depuis le début amené la BCE à faire de mauvais choix de politique monétaire, par rapport à ce qu’aurait été la politique monétaire avec un objectif plus large (incluant les prix des actifs, l’endettement, la situation cyclique, la croissance nominale).