L’éviction ou non de l’investissement privé est ce qui devrait guider les règles budgétaires
Si un État met en place un déficit public important et que cela conduit à la hausse des taux d’intérêt à long terme et à l’éviction de l’investissement du secteur privé, ce déficit public est dangereux, surtout s’il vient des dépenses publiques courantes et pas d’investissements publics efficaces. Mais si l’abondance de l’épargne permet qu’un déficit public important soit mis en place sans hausse des taux d’intérêt et sans éviction de l’investissement privé, les taux d’intérêt faibles vont maintenir la solvabilité de l’ É tat et le secteur privé pourra continuer à investir normalement. Ceci montre qu’il est impossible de définir des règles budgétaires indépendamment de l’analyse de la situation concernant l’épargne et la sensibilité des taux d’intérêt réels aux déficits publics. L’évolution au cours du temps ayant beaucoup changé sur ces deux points, les règles et recommandations budgétaires auraient dû changer aussi.